"FEMME MODELE", novembre 2013

 

 

 

FEMME MODÈLE

M A N N E Q U I N

 

Professionnelle des maux, qui traversent, bouleversent et transforment notre société et de leur impact sur nos croyances et sur notre relation au monde…. J’ai choisi de centrer mon travail artistique  sur la « déconstruction » et la « reconstruction » de la connaissance et de l’interprétation que nous avons de ce qui nous entoure. Mes images photographiques, de par le format (carré), le rendu (couleur pellicule) et la prise de vue visent donc toujours à provoquer une perte de nos repères dans le temps et dans l’espace.

Dans le cas présent, je me suis intéressée à la sémantique, aux mots et aux glissements de terrain et plus particulièrement aux abus de langage qui entourent l’expression « femme modèle ». En effet, un véritable glissement sémantique semble s’être opéré autour de la notion de « Mannequin », qui a fait d’un idéal une norme, d’un corps un objet et par conséquent  a ramené la femme à un réel objet. Nous voilà donc en mal d’idéal, de corps idéal, de femme idéale, en plus d’épouse idéale et de mère idéale.

Ainsi, les mannequins ne sont plus uniquement des objets inanimés mais également des êtres vivants : des jeunes femmes voir jeunes filles qui portent et présentent les créations des couturiers, remplissent les pages des magazines de modes et accompagnent maintenant toutes sortes de publicités.

Le glissement sémantique s’est opéré sans bruit et sans douleur. L’objet est devenu femme, la femme objet et le mannequin l’idéal de la femme… « la femme modèle ».

 

        CHRISTINE BAUDOIN, Nov 2013

 

 

FEMME MODÈLE

M A N N E Q U I N

 

La bonne conduite est évoquée au travers de phrases tirées des manuels de savoir-vivre, et brodées sur des mannequins de papier. Les convenances à suivre, collant à la peau de la femme modèle, sont inscrites dans la chair.

A l’époque moderne s’est développée une littérature définissant le rôle et la conduite des femmes et jeunes filles en société et dans l’espace privée. Ces ouvrages de bonnes manières évoquant les postures corporelles et morales à adopter, sont au cœur des enjeux de l’histoire de la Femme et invitent à saisir son identité.

 

ELYSE GALIANO, Nov 2013

 

 

« ATELIER MODE D’EMPLOI », septembre 2013…

 

Quand petit devient grand et grand devient petit…

Dans le cadre des journées portes ouvertes j’ai choisis de présenter une série de photographies des créations d’Alice DELOULE (alicedeloule.e-monsite.com/), artiste maquettiste, et principalement de son travail réalisé en juin 2013 à partir de disques vinyles.

Il s’agissait pour moi, du fait de mes prises de vues, de proposer un changement d’échelle en passant d’un univers de taille réduite à un univers de très grande taille.

Ce voyage, au travers d’une autre dimension comportait 3 étapes pour le public:

La présentation des photographies (12cm x12cm), la projection de la même série en diapositives (2m x2m) et pour finir la visualisation de celle-ci dans un stéréoscope (1,5cm x1,5cm).

Ainsi, ce travail autour des créations d’Alice DELOULE, m’aura conduit à réaliser moi-même une réduction d’échelle et à proposer une série de photographies miniatures.

 

 

INTERLIGNES

 

Mon travail photographique s’organise principalement autour de jeux de lumières, d’ombres et de reflets. En effet, ces différents phénomènes peuvent transformer la réalité d’une image et donner lieu à des déformations, des multiplications, des disparitions, des superpositions… - sortes d’illusions, d’hallucinations.

Pour moi, ces différents phénomènes viennent révéler la fragilité de ce que l’on voit, de ce que l’on perçoit et par conséquent nous interroge sur la fragilité de la réalité, de notre réalité de son existence et par là de notre existence. La photographie me permets de témoigner, de fixer ces jeux de lumières ou  de reflets qui déconstruisent et reconstruisent l’organisation de l’espace, l’organisation de la réalité au moment où cela se produit.

Dans le cadre de cette exposition « Interlignes » j’invite les visiteurs à découvrir et à partager ces expériences, ces phénomènes de déconstruction-reconstruction, au travers d’un voyage en train

 

(Galerie du parc / Joué-les-Tours 37)

 

 

 

 

 

MELI-MELO OU QUAND LA NATURE S'EN MELE

 

Méli-Mélo,

Comme jetés ça et là,

Tout est sans dessus-dessous,

Tout est mêlé, emmêlé,

Une sorte de Melting-pot,

de Multiculturel,

de Multinaturel naturel,

bref, si maintenant la nature s’en mêle…

 

 

FLIC -FLAQUES

 

Chemins détrempés,

Ne pas s’embourber,

Ne pas glisser,

Regarder où on met les pieds,

Eviter les flaques,

Sauter les flaques,

Et … pour finir clic-clac…les flaques…

 

(Palais des congrès "LE VINCI" / Tours 37)

 

 

 

 

 

VOYAGE

 

Pourquoi ? Pourquoi ce thème.. !!

Parce l’idée du voyage nous accompagne tout le temps..

Sorte de rêve inaccessible de la découverte..

De la conquête.. d’un monde inconnu..

D’un ailleurs.. d’un autre.. forcément mieux

Pourquoi ? Pourquoi le train… !!

Parce qu’on a presque tous déjà pris le train..

Parce qu’on doit se laisser transporter,

Parce qu’on peut se laisser porter..

Se laisser penser.. s’imaginer.. s’évader..

Pourquoi ? Pourquoi ce choix.. !!

Parce que les paysages sont étirés.. déformés..

Comme un sorte de rêve éveillé..

Parce qu’on est dedans.. et dehors..

Parce qu’on peut s’y voir.. s’y penser..

Pourquoi ? Pourquoi pour quoi.. !!

Parce que ce que l’on voit  de l’ici et de l’ailleurs..

De l’autre et de soi.. n’est qu’un reflet..

Une image déformée..

 

(Maison des Adolescents / Tours 37)

 

 

 

 

POETIQUE DU BETON

 

Il s’agissait de proposer au visiteur de découvrir « La chapelle des Capucins », construite dans les années trente et dont l’architecte fut Auguste Perret ; chapelle qui a donc la particularité d’être en béton.

Même si la philosophie d’Auguste Perret vis-à-vis de ce matériau et de son utilisation ont fait que ce dernier a été considéré comme un homme ayant toujours cherché à mêler « poésie et béton » ; l’utilisation de ce matériau dans la construction de lieux de cultes divise toujours l’opinion.

« De tous les modes de construction, le béton est à la fois l’un des plus anciens et l’un des plus modernes. (…) On reproche au béton son aspect ingrat, mais jamais une matière ingrate n’a nui à la beauté d’une architecture, au contraire, elle met en avant ses qualités spirituelles. Et puis, faisant au béton l’honneur de le tailler, de le boucharder, de le layer, de la ciseler, nous avons obtenu des surfaces dont la beauté fait trembler les marchands de pierre. »

Auguste Perret,1936.

Au travers de mes photographies j’ai cherché à ce que chacun puisse un peu mieux approcher cette pensée et puisse , en découvrant ou redécouvrant cette chapelle, y expérimenter une certaine « Poétique du béton ».

 

(Chapelle des Capucins / Tours 37)

 

 

 

 

LA SERRE AU FEMININ

 

Cette série de photographies concerne la serre « Victor Lefèbure » ; serre, qui se trouve sur la propriété du Château de Launay à Reugny (37) où sont accueillis des adultes polyhandicapés ; serre où j’ai eu l’occasion d’exposer en septembre 2009 et 2010.

La présence d’un filet dans ce lieu lors de l’exposition d’Yveline Bouquart en septembre 2012 m’a conduit à percevoir et voir différemment cette dernière. Une sorte d’intimité… de féminité, voire de vie intérieure semblait s’en dégager.

Pour restituer au maximum cette perception, ce sentiment.. j’ai choisi de travailler mes prises de vue qu’en noir et blanc, d’utiliser 3  effets de pellicules  différents et ensuite de proposer 2  types de supports ; le papier photo et le papier canson.

Concernant la mise en scène  de cette exposition j’ai choisi d’un côté d’utiliser  l’architecture industrielle de l’atelier  et les structures utilisées en 2009 dans la serre pour en rappeler l’architecture et de l’autre d’y ajouter des parties du filet.

L’architecture de la serre mêlée à celle de l’atelier et la présence du filet avaient pour principal objet de « déconstruire et reconstruire » la perception de ces deux lieux et de mettre le public dans l’incertitude de se situer dans « l’ici et maintenant ».  

 

(Atelier "L'Oeil Ouvert" / St Pierre des Corps 37)

 

 

 

 

BORD DU CHER / Atelier mode d'emploi 2012

 

C’est la suite du travail présenté en juin…  avec les mêmes lieux photographiés à deux périodes différentes (février et âout).

Les séries de photographies proposent ici des paysages dont le rendu, lié à la couleur de pellicule, au support de développement ou encore à la mise en scène, visent toujours à déstabiliser, à questionner le public sur la réalité des images.

 

 

 

 

AUTRE REGARD

 

Ici, j’ai souhaité mettre en relief l’importance de la familiarisation avec ce qui nous entoure et la transformation du regard que cela peut occasionner sur nos perceptions futures.

Les photographies prises en janvier 2012 sur les bords du cher ont été volontairement associées au travail de créations de l’artiste TLEO et plus particulièrement à ses sculptures de Chiens. En effet, la proximité de nos ateliers semble avoir provoqué en moi une certaine familiarité, une certaine sensibilité à son travail artistique et à son environnement … ce qui m’a permis de percevoir et d’apercevoir cet univers dans un ailleurs …

 

(Atelier "L'Oeil Ouvert" / St Pierre des Corps 37)

 

 

 

 

L'ATELIER / Atelier mode d'emploi 2011…

 

Pour permettre au public de découvrir mon travail dans le cadre du week-end, j’ai choisi de croiser les thèmes Atelier et Mode d’emploi … et produit deux séries de photographies de mon atelier directement liées au mode d’emploi de ce dernier et illustrer ma démarche artistique.

C’est à cette occasion j’ai pour la première fois utilisée mon i-phone et l’application Hipstamatic en vue de créer une certaine ambiance et mettre les gens en situation.

La première série de photographies évoque des jeux d’ombres et de lumières liés à l’architecture industrielle de l’atelier, provoquant une réinterprétation de l’espace. La seconde présentent des traces présentes sur le sol ; série que j’ai intitulée « Les bonhommes patates », en référence aux premiers dessins d’enfants. Je me suis arrêtée à deux illustrations photographiques de ce phénomène mais d’autres étaient possibles.

Cette double proposition avait pour objet  d’initier le public à ma démarche basée sur la déconstruction et la reconstruction de la perception et de l’interprétation que nous avons du monde qui nous entoure.

Ainsi, chacun, en visitant l’atelier, a pu expérimenter ses propres productions.. ses propres créations…dans l’atelier